Entre impuissance et soulagement
Les ruptures scolaires sont un problème social résultant des tensions que subissent les jeunes pendant la période de leurs apprentissages.
Ces tensions prennent naissance dans la distance conflictuelle qu’ils ressentent entre leur vie quotidienne (relations familiales, scolaires ou entre pairs) et ce qui est exigé d’eux en tant qu’élèves (contraintes conflictuelles et divergentes, contradictions).
Un sentiment d’impuissance s’installe devant les difficultés qu’ils éprouvent comme élèves, vécues par eux comme dévalorisantes. Ils se réfugient alors dans des relations compensatrices auprès des « vrais potes ».
Etre réfractaire à la logique scolaire donne l’illusion d’être acteur de sa vie, à défaut de l’être de ses apprentissages scolaires.
Eviter ou contourner les contraintes de l’école induit chez les jeunes en difficulté l’impression d’un soulagement.
Ainsi, se faire exclure de sa classe est vécu à la fois comme une victoire et comme un soulagement.
Ces jeunes échappent à l’emprise de l’école et des enseignants et ces conduites, contraires aux règles, aboutissent à des franchissements de plus en plus violents au sein des apprentissages avec rejet réciproque élève-enseignant.